
De l’abri du Grand Taureau aux granges de Malbuisson (bivouac)
Jour 07
Aujourd’hui, j’avance doucement, en mode promenade touristique. Et je serai « accompagnée » par nombre de promeneurs, coureurs, et VTTistes, et quelque randonneurs.
Je passe tout d’abord devant la « Grange Miroir », qui doit son nom au reflet du soleil couchant sur les lacs que l’on aperçoit depuis cette grange. Le film « les granges brûlées », avec Simone Signoret et Alain Delon a été tourné dans cette grange.
Je fais un petit détour pour aller chercher de l’eau (et faire une toilette succincte dans des toilettes publiques) puis pour aller voir quelques belvédères dont celui du Fort Mahler du Larmont Inférieur.
Je n’irai pas visiter le château de Joux que je vois perché sur son promontoire, mais j’irai voir le monument dédié à Toussaint Louverture (1748-1803), promoteur de l’abolition de l’esclavage et des principes de la Révolution Française en Amérique Latine, mort au fort de Joux le 7 avril 1803.
Je découvre également ces immenses fermes jurassiennes : à l’étage sont entreposées les balles de fourrage. Au rez-de-chaussée, une partie de la maison accueille l’étable, l’autre partie, les pièces d’habitation. Le tout sous un toit immense qui, de loin, donne l’impression de descendre jusque terre.
Je fais une halte à l’Auberge des Montagnards, à Chaon. Lorsque je demande une entrée, des escargots au comté (un délice), un dessert et une limonade locale, le patron, avec son solide accent rugueux me répond « Elle vient dans un restaurant montagnard et elle ne mange pas ! Si tu veux un restaurant où on ne mange pas, je peux te donner des adresses ! », provoquant l’hilarité générale.
Je vais voir l’incontournable Source Bleue, et la Grande Cascade de la Source Bleue, puis je rejoins le lac de Saint-Point. C’est un lac naturel qui alimente 70 000 personnes en eau potable. Le sentier qui le longe offre quelques ouvertures où pêcheurs à pied ou en barque peuvent accéder.
Je me recharge ensuite en eau à Malbuisson, et en profite pour réécrire mes traces et réorganiser mes futurs couchages.
Et je vais poser mon bivy sur un espace de pique-nique, à proximité du chemin.
L’humidité arrive dès 18h, alors que le soleil n’est pas encore couché, mais, une fois enveloppée dans ma « housse », je ne la ressens plus.











