
De « les Brûlés » à après l’Antre du Loup (bivouac)
Jour 03
Après un nouveau démarrage à l’aube, je vais me recharger en eau à Fessevillers, près de son église, nommée « Église-Mère de la Franche Montagne », considérée comme la plus ancienne de la région, sa reconnaissance comme lieu de culte remontant à 1147.
Le sentier continue dans un charmant sous-bois et rejoint à nouveau le Doubs, que je ne vais plus quitter jusqu’au soir.
À la mi-journée, je traverse la frontière vers la Suisse, au niveau du lieu dit « la Goule », pour m’offrir boisson et glace. Cet endroit doit son nom à un éboulement des falaises environnantes, dans le Doubs. Les rochers ont alors créé un étranglement (goulet) du Doubs qui a donné son nom à cet endroit.
Le chemin suit ensuite le cours du Doubs, sur les traces de Jean-jacques Rousseau ou Napoléon, offrant de temps en temps des accès à ras du fleuve qui permettent d’y faire trempette. Plus loin, au niveau du barrage du Refrain, je rejoins les « Échelles de la Mort ». Ces échelles étaient construites en bois, à la verticale, le long de la falaise, et étaient vraiment dangereuses. Désormais, elles sont métalliques, donc sûres à franchir, elles restent juste impressionnantes lorsqu’on s’en approche. Elles jouxtent une via ferrata.
Je pensais m’arrêter dans un abri nommé « l’Antre du Loup », mais cet antre est vraiment trop enfermé dans la roche, quasi souterrain. Ma claustrophobie me fait m’en détourner. Je trouve peu après un joli matelas d’aiguilles de pin, en surplomb du Doubs, et je m’installe, dans le bivy.













