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Des lacs Jovet au refuge des Mottets (refuge)

Jour 05



Au petit matin, le temps est clair. Il a gelé durant la nuit, ma tente était couverte de givre, sur les parois intérieure et extérieure. Mais les premiers rayons du soleil me réchauffent bien vite.

Petit regard sur l'Aiguille des Glaciers, les glaciers de Tré la Tête, du Miage, et le Dôme du Goûter.

Cette montée de col du Bonhomme passe en partie dans un pierrier mal balisé. Les ronds jaunes et bandes rouge et blanc jouent à cache cache dans les rochers, quelques cairns permettent de repérer une voie accessible. Mais la récompense, furtive, des chamois, me décroche un sourire.

Petite pause pour un repas lyophilisé qui tient lieu de petit-déjeuner et déjeuner. Je n'ai pas besoin, finalement, de faire l'aller-retour au refuge de la Croix du Col du Bonhomme. Un groupe qui rejoint le refuge Robert Blanc me propose de les accompagner, je préfère en rester à mon projet initial.

Ma progression m’offre la vue vers le lac et le barrage de Roselend, le Beaufortin, le sommet de Bellecôte, le mont Pourri, les glaciers de la Vanoise.

Lorsque j’arrive à la Tête nord des Fours, je contemple le mont Blanc, à moins de 15 km à vol d’oiseau.

Depuis mon perchoir, j’aperçois également le mont Cervin, et la Dent d'Hérens, au loin, en Suisse.

Vers la descente, la vue porte vers la chaîne des Aravis, l'Aiguille de Tré la Tête restant dans mon dos.

Au sommet de la Tête Nord des Fours, je rencontre un trekkeur que j'avais croisé au Népal, il est là pour une sortie à la journée. Décidément, le Népal reste présent, dans mes pensées, et par des petits clins d'œil.

Par contre, le fait que ma tente ait gelé la nuit dernière à 2000 m m'a refroidie (!) quant au fait de camper à 2700 m, d'autant plus que, sur ce sol pierreux (du col à la Tête nord des Fours), j'ai du mal à trouver un endroit plat, assez meuble et suffisamment abrité pour y poser ma tente.

Je renonce donc à la perspective du coucher/lever de soleil sur un mont Blanc à 15km de moi et décide de continuer.

Je descends le long du ruisseau des Tufs.

Après la pénible descente (décidément, je n'aime pas les descentes!) vers la Ville les Glaciers, le but de ma journée apparaît: le refuge des Mottets au pied du col de la Seigne (le col en haut un peu à gauche, à la verticale du refuge). En fait, je choisis de dormir au refuge (ils trouveront une petite place pour moi malgré le Covid), je n'ai plus d'énergie pour monter encore les 700 m jusqu'au col.

Sur la paroi que je n'ai pas osé affronter, on aperçoit le refuge Robert Blanc, tout petit petit, accroché à flanc de paroi (à gauche sur la photo) mais je n’arrive pas à voir le sentier qui mène au col de la Seigne.

 

Demain, je passe en Italie. Soit j'attaque le Mont Fortin, soit Jean-Marie et Laurence, que j'ai connus au Népal, me rejoignent et nous prendrons le chemin classique du TMB.

Cette nuit, une bonne nuit au chaud, dans du dur moelleux.

 

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