Du rifugio Becchi Rossi au Plan de Ténibre (bivouac sous abri)
Jour 09
Je prends le temps d’un petit-déjeuner copieux, avant de me mettre en route, retour vers la France.
Le sentier suit le cours du Rio Forneris, puis s’élève vers le col du Fer avant de descendre en douceur en amont de la vallée de la Tinée.
Je fais une halte chocolat chaud en fin de matinée au refuge de Vens, sans manquer d’admirer au préalable l’ « arc de Tortisse ». En s’éloignant du refuge, on aperçoit le torrent de Vens qui cascade sous le refuge.
Et, après le principal lac de Vens, nous longeons plusieurs lacs sur le cours du torrent de Vens.
Je rejoins ensuite le lac des Barbarottes où je trouve un homme d’un âge certain, assis sur les rochers. Il me demande la direction du refuge de Vens. Malgré sa carte papier, il s’est perdu en montant de Saint-Etienne sur Tinée, et, sans réseau, il est surtout inquiet de pouvoir prévenir sa femme, restée en vallée, qu’il va avoir un peu de retard. Je lui indique donc son chemin jusqu'au refuge, d'où il pourra téléphoner, et continue le mien.
Je rejoins le « Chemin de l’Énergie », chemin en balcon à flanc de montagne. Il a été construit en 1921 lors du projet de création d’une centrale hydro-électrique à Saint-Etienne-de-Tinée. Ce sentier, tracé quasiment à l’horizontale, devait permettre d’acheminer matériel, humains et animaux vers les différents lieux de travaux. Des portiques d’ascenseur en bois de mélèze sont encore visibles sur le chemin, et je traverse quelques tunnels creusés dans le flanc de la montagne, avant d’arriver au plan de Ténibre, où je trouve des baraquements destinés aux ouvriers.
Peu après que je me sois installée se déclenche une grosse averse.
Après l’ondée, je ressors faire un petit tour des lieux et découvre un abri aménagé sous des pierres. Je préfère rester dans le bâtment ouvrier ! Plus tard, l’orage éclate dans la vallée, mais ici, le ciel reste bleu.