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Du col de la Couillole au col de Séglière (bivouac)

Jour 03



Après la descente du col, je me dirige vers le village de Beuil, sur sa petite colline, avec la barre du Mounier en fond d’arrière plan, je regarde avec un sourire ces cultures en terrasse qui me rappellent, un peu, le Népal. A Beuil nous accueille la chapelle des Pénitents : construite en 1630, elle fut le siège des confréries du Gonfalon et de la Miséricorde, Pénitents Blancs également voués à la Sainte Croix.

La route remonte vers Valberg, petite station sportive pour VTT, ski de fond, luge, sur la place, une nouvelle chapelle très colorée.

Au loin se profile le Mont Nègre, reconnaissable à son sommet carré.

Ça et là, comme sur nombre de sentiers alpins, des oratoires accueillent offrandes et prières.

Et j’atteins le village de Péone, en amont de la vallée quasi asséchée du Tuébi. Je tombe en plein pendant les cérémonies de la Saint-Vincent, qui marque la fin de l’été et des moissons. Après un concert d’une fanfare locale, j’assiste à l’intronisation d’un nouveau membre de la confrérie des Agnocous, confrérie crée en 1972, pour perpétuer la fabrication traditionnelle des agnocous (spécialité de pâtes locales).

Dans un cérémonial, les compagnons et membres de la Confrérie accompagnent la ou le nouvel intronisé revêtu de son apparat. Devant les chaudrons et après lecture du parchemin en patois, ils demandent au nouvel intronisé de prendre un peu de pâte, toujours en patois. Après cet acte tous disent : EIO SES DEÎ MOÛOSTRES.

Puis je reprends ma route vers l’étape de ce jour : un spot de bivouac sur un pâturage à moutons.

Je m’arrête là bien que ce soit une petite journée car je n’avais pas repéré d’endroit propice pour un bivouac plus loin sur le chemin, et j’en profite pour paresser au soleil.

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