De la Bayasse au Fort de Pelousette (bivouac sous abri)
Jour 07
Le sentier suit le ravin de la Moutière et monte progressivement vers le col de la Moutière où nous trouvons un blockhaus, vestige des postes défensifs durant la 2ème guerre mondiale. Peu avant le col se trouve la Pierre d'Annibal qui n'est pas un vestige préhistorique mais une construction datant de 1934 marquant une frontière entre la France et l'Italie.
Puis le sentier s’élève en douceur, en balcon, vers le col de Colombart. Sachant qu’il me reste encore quelques mètres de grimpette, je choisis de descendre directement dans la vallée plutôt qu’emprunter le sentier des cîmes.
J’arrive en visuel de ma dernière montée de la journée : Bousiéyas en bas, le Camp des Fourches à mi-hauteur, sur le replat, et le dernier tronçon jusqu’au Fort de Pelousette, belle montée sur la gauche du camp.
Au refuge de Bousiéyas, j’avale 500cc de limonade maison, excellente, ainsi qu’une succulente mousse à la fraise, sirop menthe basilic. Quand je vois les assiettes des VTTistes et randonneurs qui ont fait leur pause déjeuner, je regrette presque de ne pas avoir choisi ce gîte comme étape, mais j’avais opté pour le fun et le Fort de Pelousette, pensant y bivouaquer à proximité.
Après un début de sentier guidé par un couloir de pierres, j’arrive au Camp des Fourches, je repère un amas de pierres en dessous desquelles je vais cacher le gros de mon sac, pour ne monter qu’avec le nécessaire pour le bivouac de ce soir.
Je vois les nuages noirs qui progressent, trop vite à mon gré.
La pluie commence à tomber quand je suis environ à une demi-heure de mon but final. Heureusement, je trouve une fenêtre pour entrer dans le fort. À peine entrée, la colère du ciel se déchaîne : le grésil tombe violemment.
En faisant le tour du fort, je découvre en fait une porte d’entrée, et, surtout, une pièce protégée du vent et des intempéries, au toit en suffisamment bon état pour que je puisse y dormir en sécurité.
Une fois la tempête calmée, je vais faire un mini tour du fort, et en profiter pour prendre des photos : des sommets blanchis par le grésil, des reliefs, dont le Tourillon, puis le coucher de soleil qui donne aux reliefs une allure de Grand Canyon, notamment le vallon et la montagne de Pelouse et le lac de Pelouse en aval, et la crête de la Tour (Bonnet Carré et Tourillon).
Durant la nuit, le vent va se lever et la tempête fera rage, et j'entendrai des morceaux de bois tomber dans des pièces à côté.