De Le Barral à Le Gasquet (maison d'hôtes)
Jour 05
J'ai commis hier soir une grosse erreur de planter de tente: je l'ai posée l'entrée face au vent!, avec des piquets à demi plantés dans le sol pierreux, et non sécurisés. Donc, durant la nuit, le vent a poussé la pluie à l'intérieur de ma tente et trempé mon duvet, puis à 4h30 du matin, je suis réveillée par la tente qui s'effondre sur moi, les piquets arrachés par la force du vent (des bourrasques de mistral jusqu'à 80km/h). Je refixe maladroitement la tente, mais, vers 5h30, elle s'effondre à nouveau. Je renonce à essayer de la refixer et décide que ma nuit est finie. Je vais me préparer en soutenant le mât de ma tente avec ma tête et mon épaule.
Puis, je m'apprête à affronter une journée de pluie intense.
Je passe à proximité de Montdardier et son château.
La pluie me laisse un peu de répit tandis que je progresse.
J’aperçois une "gouttière calcifiante", le calcaire a créé cette gouttière le long du ruisselet.
Plus loin, une mini cascade sur la Glèpe, qui va se jeter dans l'Arre.
Et j’arrive à Le Vigan. Le château de Montcalm est transformé en centre de vacances.
L’Arre parcourt la ville, égayée par des ponts et petites cascades.
Je me détourne vers le Pont Vieux, du XVIIIème siècle, puis le Château d'Assas. Et j'en profite pour prendre quelques provisions avant d'arriver à la chambre d'hôtes.
Je découvre des cultures d'oignons doux en terrasse.
La pluie reprend de plus belle. Sur le chemin, un paysan me prévient de l’arrivée d’un épisode cévenol. Je ne sais pas ce que c’est mais j’ai bien compris qu’il fallait se mettre à l’abri !
Je poursuis vers Saint-André-de-Majencoules. Et la pluie devient diluvienne.
Au loin, et en hauteur, j’aperçois ma destination finale.
Je terminerai les derniers kilomètres avec soulagement. L'accueil de mon hôte à la Pura Vida me réchauffera le cœur, tandis que je lui donnerai mes affaires à sécher devant sa cheminée. La météo prévoit de la neige sur les hauteurs. Je suis soulagée d'avoir réservé pour 2 nuits.