
Du col de Cabre aux cascades du Biaguin (bivouac)
Jour 17
Finalement, j'ai ma réponse au petit matin: les nuages sont omniprésents, et le temps est mouillé. Il n'y a donc aucun intérêt à prendre des risques pour ne pas avoir le point de vue qui irait avec. Les nuages sont sensés se lever à partir de midi, mais, toujours préoccupée par la nécessité d'arriver au Plomb du Cantal avant le 15 (voire le 14), je préfère ne pas prendre non plus le risque de perdre une demi-journée pour attendre une probable amélioration du temps, juste pour un point de vue. Je vais donc court-circuiter le Puy Mary pour me diriger directement vers la vallée suivante.
Les sommets sont dans les nuages. J'emprunte le "sentier des marmottes", qui contourne la brèche de Rolland. Mais, même les marmottes restent cachées. Dans la descente, les différents refuges/buvettes sont fermés; je commence à m'inquiéter pour l'eau.
Le temps se dégage vers la vallée tandis que les sommets du Puy Mary et Peyre Arse restent dans les nuages. Je commence à tomber sous le charme de ces vastes vallées verdoyantes cernées par des reliefs plus découpés et plus "âpres" que dans le Puy-de-Dôme. Et j'aime ces vaches maquillées.
J’arrive au village de Le Chaux dont l'épicerie est fermée (la saison est finie), je trouverai à m'approvisionner au bar QG du club de parapentistes.
Enfin les sommets, et la brèche de Rolland, apparaissent, il est plus de 12h30. Je ne regrette pas d'avoir choisi d'avancer plutôt qu'attendre la levée des nuages.
Je me dirige ensuite vers La Cascade (elle s’appelle comme ça).
Je retrouve les estives à flanc de montagne. Une fois de plus, les indications du GR pointent vers un terrain privé. Au cours de ce trek, j'aurai perfectionné ma technique de franchissement de barbelés et clôtures électrifiées, que ce soit sur le GR officiel ou en hors-piste.
Je continue sous un soleil et un ciel bleu bienvenus. Par contre, je m'égare parfois dans les bruyères et les myrtilles. Je ne sais plus où est le GR, si je suis des traces de vaches ou de randonneurs. Mais la progression reste ludique.
Je rejoins la cascade du Coustaü, haute de 50 m avant de pénétrer plus avant dans la forêt qui me mène vers les cascades du Biaguin. Elles sont au nombre de trois mais je n’en trouverai que 2, la cascade d’aval, puis, la première cascade, haute de 10,85 m. Les cascades sont situées sur le Mars, qui ira alimenter la Sumène puis la Dordogne.
Je pose ma tente en regard de cette cascade d’amont, dans les sous-bois, près d'une aire de pique-nique.