Voilà, c'est officiel. Ce matin du 12 février de l'an de grâce 2022, j'ai basculé dans l'âge des seniors. 

L'âge des cartes SNCF senior+, l'âge à partir duquel les publicités pour les monte-escaliers, les protections contre les fuites urinaires, les chaufferettes de salon, et les conventions-obsèques se précipitent avec entrain vers ma boîte aux lettres. 

L'âge à partir duquel les résidences senior me promettent une vie meilleure.

Pour célébrer l'arrivée dans cette nouvelle étape de ma vie, j'avais pensé sortir champagne et feux d'artifice, mais je me suis retrouvée à construire des treks intenses, qui seront mes bulles de sensations et mes bouquets d'émotions.

Celui de mars, avec ses 700 kilomètres, qui me fera évoluer dans une grande diversité de paysages: je débute sur des chemins escarpés, tourmentés, encaissés ou en amont de diverses gorges, pour finir sur un plateau dénudé, enneigé (je l'espère), et venteux. L'anticipation de ce parcours me procure une excitation joyeuse.

Puis, celui de l'été, qui débute par une randonnée ébouriffante à 3747 m - projet que je déguste par avance comme un doux bonbon sucré - et se poursuit par une double dose alpine, pour doubler les plaisirs de l'effort et de la récompense, celle que l'on obtient après une rude journée de marche, épuisée de fatigue, enivrée par la somptuosité et la majesté des paysages, mais dopée par l'intensité du plaisir et de l'émerveillement.

M'imaginer marchant "seule-au-monde" dans les reliefs des Causses ou sur le plateau de l'Aubrac a quelque chose de grisant, tandis que, dans les Alpes, je serai en saison touristique, donc je sais que je saluerai nombre de randonneurs, traileurs, et trekkeurs.

C’est un programme ambitieux pour célébrer cette nouvelle tranche de vie, la prochaine (l’âge du vaccin gratuit contre la grippe!) sera célébrée par une longue marche, beaucoup moins technique, mais s’étendant sur environ 6 mois.