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Jour 14

Du refuge des Fonts de Cervières au camping de la Monta (bivouac)



Une grosse journée de marche qui me fait arriver à la nuit car j'ai changé de trajet en cours de route.

Je laisse le refuge dans la vallée, avec la pic de Rochebrune dans le lointain, pour attaquer la montée vers mon prochain col.

La montée au col du Malrif se fait sur un sentier envahi par les eaux de fonte, il est parfois peu visible, et instable.

Au col, le panorama vers les Écrins, jusqu'aux Aiguilles d'Arves, est grandiose.

Ensuite, je considère la montée à la pointe du Malrif, rocheuse, escarpée, et je n’arrive pas à distinguer le sentier. Après avoir dû marcher sur des portions encore enneigées, sachant que, sur la suite du chemin (variante du GR 58), il est des passages un peu techniques où je devrai mettre les mains, avec un cheminement exposé nord/nord-ouest, donc avec un plus gros risque de neige persistante, j’hésite à m’élancer sur cette variante.


Arrivée au lac du Grand Laus, je ne rencontre personne qui soit passé par la variante du GR 58 et qui aurait pu m'en confirmer la faisabilité. Il est midi et demie. Je réécris en vitesse ma trace pour aller directement au camping de la Monta. Il me reste 22 km à parcourir. Je ne cherche donc pas à aller voir les petits lacs (Mezan et Petit Laus) que je n'avais pas réussi à apercevoir depuis le haut, bloquée par une barre rocheuse sur une sente effacée.

En descendant, par contre, je vois le visage défait de tous les trekkeurs qui sont partis depuis Abriès, et je me dis que j'ai eu de la chance de n'avoir eu qu'une petite montée depuis ce matin.


Après la longue descente vers Abriès, le sentier remonte en contournant le Gilly, le petit sommet surplombant Abriès, et m’offre une vue dégagée vers le mont Viso (3841 m) et son acolyte, le Viso di Vallanta (2781 m), qui semblent être à portée de main.

J'arrive au camping de la Monta à 21h, je suis accueillie par des chèvres qui circulent librement dans le camping: il faut donc soigneusement emballer ses affaires pour éviter qu'elles ne se servent. Je monte ma tente à la nuit, mais il fait tellement bon que je n'éprouve aucune urgence à m'y réfugier. Je prendrai le temps de me faire chauffer mon repas, et de faire une grosse toilette (de chat).

En octobre 2023, alors que je mets mes photos en ligne, je repense à cette partie de parcours que j'avais très envie de faire (le sentier mène vers un refuge non gardé, en italie, entouré de 3000), et je me réécris donc un mini trek de 6 jours (d'Abriès à L'Argentière-la-Bessée) pour faire ultérieurement cette variante du GR 58.

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