Jour 18
De Amjilosa (2350m) à Ghunsa (3430 m)
Encore une belle grosse journée de marche, et surtout de montée.
La pente n’est pas terrible mais quasi constante et quasi toute en escaliers. Je me mets en mode que j’appelle « lacs de Pétarel » : je garde le souvenir de ces 1000 m de grimpe, en fin de journée, en pénurie d’eau, et où je n’avais pas d’autre choix que d’avancer, sans réfléchir. Je vais donc adopter ce mode sur les prochains trajets en montée. Je suis embarquée néanmoins, sur certains tronçons, par la vivacité de la Ghunsa Khola, dont la puissance de courant envahit l’espace sonore, et dont nous longeons plus ou moins le cours.
Nous rencontrons de petites cascades sur le chemin.
Le long de la rivière, nous trouvons de petites cabanes bleues qui servent d’abris pour les marcheurs (touristes ou bergers avec leurs troupeaux).
Après une dernière petite montée qui se termine sous un porche décoré de bannières bouddhistes, nous approchons du village de Phale.
Normalement, sur un trek classique du Kangchenjunga, les groupes font halte à Phale. Nous, nous continuons, nous n’avons pas le choix pour tenir notre planning.
L’arrivée au village est précédée d’une zone de pâturages abandonnés, aux maisons de bergers abandonnées également, avec de vieilles pierres manis. La brume omniprésente donne une ambiance toute particulière à ce lieu.
Nous faisons une petite pause déjeuner à Phale.
Lorsque nous repartons, la pluie est revenue, et nous accompagne jusque Ghunsa que nous atteignons en franchissant un petit pont suspendu (récent, métallique, l’ancien, en bois, est effondré).
Comme nous arrivons en fin d’après-midi, et sous la pluie, nous ne visitons pas le village. Juste le temps d’une rapide toilette à l’eau froide et, après nous être réchauffés au poêle central, nous dînons.