Je me lève aux aurores, et juste avant le lever du soleil, j’aperçois la chaine himalayenne, notamment l’Everest. Mais, dès que le soleil se lève, la brume envahit l’horizon et me cache les montagnes.

Je reprends tranquillement mon chemin, dans les hauteurs, naviguant entre les cultures en terrasse, dans une atmosphère toujours brumeuse.

J’arrive alors sur un site en construction, ne figurant pas sur la carte, dédié à Shiva :

Le serpent (Vasuki Naga), symbolisant le pouvoir de destruction et de régénération.

Shiva et son trident (Trishula), qui concentre le pouvoir de la Trimurti, c’est-à-dire création, destruction, régénération. De sa chevelure, ornée d’un croissant de lune symbole du cycle du temps, s’écoule le Gange, fleuve sacré de l’hindouisme.

Shiva est assis sur une peau de tigre, symbole de l’énergie potentielle.

Et sa monture, le taureau blanc Nandi « joyeux », lui fait face. On lui parle dans l’oreille et il va transmettre notre demande à Shiva.

Encore une fois, un autel est installé dans les anfractuosités des racines d’un pipal (figuier des pagodes, arbre sacré) à proximité.

Toute à ma découverte, curieuse des paysans dans les champs, je rate le mini chemin sur ma gauche et je dois ensuite revenir sur mes pas.

Dans la descente, je rencontre Thierry, un jeune trekkeur de 25 ans dont c’est le premier trek. Nous échangeons au sujet de cette émotion intense que le Népal nous provoque. Je souris, par contre, quand je vois son sac de 13kg (le poids des « au cas où », et de son appareil photo), comparé à mon petit « même pas 5kg », dans mon sac de trail, pour une même boucle avec les mêmes étapes. Mais, se lancer, pour un premier trek solo, au Népal, j’admire!

Face à moi, une nouvelle petite montée avant de redescendre vers Dhulikhel.