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France : Du Vieux Chaillol au Queyras.
24 jours

Depuis le GRP Tour du Vieux Chaillol, via le GR 541, je rejoins le GR 58, puis le GRP Tour de la Font Sancte.

À nouveau les Alpes, et à nouveau la jonction de 2 tracés pour prolonger le plaisir.


Comme à mon habitude, en plus de la trace de base, j'ai ajouté quelques détours: le cirque du Gioberney que j'avais supprimé de mon parcours de 2022, la visite des lacs de Crupillouse, quelques 3000 hors piste sur le GR 58, ainsi que le tour de la Font Sancte puis le mont Guillaume, petit belvédère au dessus du lac de Serre-Ponçon.

Je me retrouve avec un tracé que j'avais voulu ambitieux, mais que j'ai dû adapter (réduire) en fonction de la météo, de ma fatigue, et de mes temps de progression. J'ai déjà réduit la première partie en restant sage sur le GRP Tour du Vieux Chaillol, du fait des prévisions orageuses: je choisis un tracé plus sécurisé, qui me fait gagner quelques km et quelques m de dénivelé en moins.

Et, en cours de route, compte tenu de ma fatigue et de la météo, je censure des 3000 ou des passages un peu plus délicats que j'avais initialement prévus.


Comme me disait le gardien du refuge du Tourond : "le bon montagnard est celui qui vit assez vieux pour raconter ses aventures".



Réalisation du trek: 23 jours de marche, 1 jour d'immobilisation.


Ce parcours m'a semblé particulièrement éprouvant, notamment à partir du Queyras. Et si j'avais déjà fait quelques petits renoncements l'an dernier, cette année, j'ai dû vraiment revoir mon projet à la baisse. Il est dit que le Queyras serait un bon GR pour ceux qui débutent, moi, je l'ai trouvé beaucoup plus difficile que mes précédents treks alpins.


J'ai eu comme la sensation d'être au Népal, la neige et l'altitude en moins, mais avec des sentiers aux pentes très prononcées (jusqu'à des 30%, sur des segments très longs, et sans escalier), souvent peu roulants, montant (ou descendant) droit le long des pentes - là où dans les précédents massifs alpins, il y a des lacets qui adoucissent les montées/descentes -, ou avec des cols qui n'en finissaient pas d'arriver, comme les cols népalais. J'ai même pensé que mon application de création de trace GPX "se trompait", me promettant encore juste 500 m de marche et 200 m de D+, alors que j'avais la sensation qu'il me restait plus du double à parcourir.


En progressant sur ces chemins plus ou moins escarpés, je me disais que ceux (en vrai, je me disais les "fous furieux") qui avaient créé les 25 bosses à Fontainebleau devaient être les mêmes qui avaient créé ce GR.


Il se peut aussi que d'autres facteurs soient entrés en jeu: un restant de fatigue de mon dernier périple au Népal, une mauvaise préparation physique (pas assez d'entraînement au préalable, ni assez de repos juste avant mon départ), un an de plus, et la forte chaleur. Cette fatigue s'est aussi traduite par des réveils plus paresseux. Souvent, je ne décollais le matin que lorsque le soleil franchissait les reliefs et venait me réchauffer.


Par contre, j'ai aimé la diversité des paysages, les longs cheminements dans des forêts de mélèzes, les émerveillements à des arrivées de col, ou lorsque les lacs tant convoités se dévoilaient. J'ai aimé pouvoir picorer framboises, mûres ou myrtilles. Et j'ai fait quelques belles rencontres.


Par ailleurs, j'ai été surprise par le nombre d'endroits sans réseau. J'étais contente d'avoir emmené ma balise satellite, ce qui m'a permis de signaler ma position en permanence (et de m'épargner le désagrément de l'an dernier, où j'avais raccourci une sortie pour aller rechercher du signal quelque part pour rassurer "mon camp de base" parisien).


Un coup de cœur: L'Auberge de l'Estoilie à Saint Véran.

Nathan nous y accueille de façon chaleureuse et attentionnée. Cette auberge a été créée dans une maison traditionnelle. L'étable est devenue restaurant, la bergerie petit salon, et la partie habitation à l'étage est devenue auberge. Nathan, âgé, je pense, d'une petite trentaine d'années, semble habité par un savoir transgénérationnel, comme un ancien du village qui conterait la vie d'avant aux jeunes enfants ou touristes. Il est fier de son pays, de ses racines, des traditions et savoir-faire locaux. En outre, il a restauré l'auberge, toute en boiserie, avec des amis, laissant la place sur les murs à des artistes locaux. Passionné, il offre son temps et son professionnalisme avec générosité, sans jamais se départir de son sourire. Quant à la cuisine, fabriquée à partir de produits locaux, elle est également de qualité.

Et petit plus, son père, passionné depuis l'enfance par les ânes, offre un service de location d'ânes pour un ou plusieurs jours pour sillonner les chemins, l'âne portant le bât.


Voir mon équipement


Menu déroulant Jour 1 à Jour 24

Jours 1 à 10 : Tour du Vieux Chaillol

Jours 11 à 17 : Tour du Queyras

Jours 18 à 24 : Tour de la Font Sancte

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